"En avant, marche!", Beaucoup d'émotions dans ce nouveau spectacle dirigé par Alain Platel, le scénographe, le chorégraphe des sentiments trop forts à exprimer.

Comme toujours, des références mais jamais anecdotiques - références qui sont les points de construction culturelle partagés pour des esprits libres ou y aspirants-, et l'intelligence pour leur donner une nouvelle vie à travers celles de leurs interprètes et de la situation interrogée; des artistes multi-talentueux (acteurs-chanteurs et danseurs, danseurs-musiciens, musiciens-acteurs et danseurs); des moments de pure beauté inséparables de quelque chose comme une souffrance vécue mais sublimée. Par ex. dans une scène qui n'est pas sans évoquer la fin d'"Une nuit à l'Opéra" des Marx Brothers l'acteur Wim Opbrouck chante le final d'Il Trovatore de Verdi avec une grande douceur et c'est Chris Thys qui lui donne la réplique et quelle réplique! Celle-ci "chante" sa douleur en hurlant sa détresse: moment très fort de justesse , moment riche des infinies possibilités des échanges humains.

Génial spectacle (génial chorégraphe et de ses collaborations) des moments qui déraillent avec l'être humain sensible au cœur de l'histoire.

http://m.lesballetscdela.be/fr/projects/productions/en-avant-marche/text-koen-haagdorens/

Vignettes d'organdi sur papier japonais
40x40 cm

Fluctuations d'une passion, en 49 vignettes, c'est-à-dire à l'échelle de 49 "épisodes"; mais je n'ai pas souhaité trancher: la chronique de cette passion peut se dérouler sur un peu moins d'un an (chaque vignette représentant une semaine) ou sur presque un demi siècle (et alors chaque vignette représente la coloration d'une année) et ces durées ne sont qu'indicatives. Le sens du parcours lui-même est libre: horizontal, vertical. Seulement, pour moi la première image est celle qui se trouve en haut à gauche.
La passion même fluctuante peut nous porter toute la vie. Je pense que tout dépend du type de passion - qu'il s'agisse de la passion éprouvée pour un individu, pour une idée, ou une discipline, et aussi des épreuves auxquelles elle est soumise : vie quotidienne, aléas de la vie, temps continu ou pas, transformation de soi et de l'autre, etc., chacun à sa mesure fait l'expérience de ses passions et chacun est seul à pouvoir en apprécier la résistance, la persistance, l'adhérence, la reconduction. la fragilité, la fugacité, la succession, le caractère durable ou éphémère, l'accélération ou la raréfaction.

Pour 2015
je vous souhaite de trouver l'espace de respirer

Série de 9 extraits (chacun 20x25 cm)
pigments, encre, acrylique sur Organdi
mars 2013

4 tableaux 60x50 cm chacun
Encre, pigments, acrylique sur toile
févr.-juin 2012

Peder Balke, La Tempête (détail), huile sur panneau de bois, 12x16,5 cm, vers 1862

Autre œuvre devant laquelle je suis tombée en arrêt à la National Gallery de Londres. Les seuls éléments qui m'éloignent de cette peinture sont les bateaux en perdition -celui qui crache une épaisse fumée noire et le voilier à droite - et le tournoiement des oiseaux dans le ciel.